Contrat de rivière
  C. La Charte du contrat de rivière Attert
  5. objectif: Valorisation du milieu naturel du bassin versant de l'Attert
 
 

Constat

La vallée de l'Attert et ses affluents créent au sein du bassin versant un réseau de biotopes ou d'habitats dont le maillage a une importance considérable pour la survie et les déplacements de nombreuses d'espèces. La présence de bras morts, de zones humides, d'aulnaies alluviales, de mares secondaires, de mardelles, de haies et d'arbres solitaires sont autant d'éléments du paysage qui concourent à la biodiversité de ce maillage. La raréfaction de ces éléments du paysage tend à le banaliser et à fragiliser les populations végétales et animales.

La vallée de l'Attert recèle quelques sites remarquables tels que des aulnaies de sources et de ruisseau, des aulnaies alluviales, des mardelles tourbeuses à sphaignes, des mardelles basiphiles, des méandres recoupés, …

La présence de la rainette arboricole constitue à elle seule un joyau puisque c'est l'un des deux derniers sites du Grand-Duché de Luxembourg où elle est encore présente.

La nidification de la cigogne noire dans le bassin versant de même que celle du tarier des prés sont deux autres faits significatifs qu'il convient de mentionner. Reconnaissons cependant que le tarier des prés, qui est inféodé aux prairies gérées extensivement, est menacé de disparition. La cigogne noire, bien que menacée également de disparition, est plutôt une espèce forestière en expansion.
La présence de la loutre a été signalée une seule fois en 1991. Cette espèce qui est symbole de rivière propre et naturelle ne semble plus implantée dans le bassin versant. Sa présence y est devenue épisodique. Le déclin des espèces indicatrices comme la loutre est bien souvent le signe d’une dégradation des habitats préférentiels liés à ces mêmes espèces.
L'extension récente du castor en Belgique et en Allemagne est à prendre en considération dans la gestion des cours d'eau du bassin de l'Attert.

Problèmes et propositions de solution

Problème 1
Déclin de certaines espèces voire menace d'extinction pour celles-ci (batraciens, reptiles, oiseaux, poissons, mammifères …) suite à la dégradation de leur habitat.

Mise en œuvre de mesures de gestion et de protection au niveau du bassin versant destinées à favoriser la recolonisation de ces espèces (recréation de mares, plantations de haies, préservation de certaines berges érodées ainsi que de leur végétation, …) en accord avec les dispositions légales du pays concerné.

Problème 2
Méconnaissance de la situation floristique et faunistique de certaines espèces ou groupes d'espèces.

Observation et suivi de ces espèces en vue de la mise en œuvre de mesures de protection et de gestion (exemples : macrophytes, aulnaies alluviales, zones humides, mares, mardelles, …) en accord avec les dispositions légales du pays concerné.

Problème 3
Manque de connaissance et/ou mauvaise appréhension de la conservation de la nature.

Mise en place d'outils pédagogiques permettant la sensibilisation dans les écoles ainsi qu'au niveau de la population (maison de l'eau, malle pédag'eau, sentiers nature, …).

Problème 4
Disparition des milieux naturels liés aux fonds de vallée.

Protection et régénération des forêts alluviales et restauration des prairies humides et des prairies de fauche des fonds de vallée, information, sensibilisation.

Problème 5
Prolifération d'espèces non indigènes le long des berges.

Lutte contre l'invasion de ces espèces qui banalisent la flore (fauchage éventuel, arrachage, …).

Problème 6
Régression et fractionnement des populations de poissons.

Mise en place d'échelles à poissons, protection des frayères (libre circulation et reproduction de la faune piscicole) en accord avec les dispositions légales du pays concerné.

Problème 7
Absence de gestion de certains sites protégés ou à protéger (sites habitats, futures réserves naturelles, …).

Mise en place de plans de gestion, gestion concertée au niveau du bassin versant avec les diffèrents partenaires.





Page précédente